StickySymptômes : La nouvelle féodalitéUn monde magique

Détestation

La détestation de la politique est entrée dans les mœurs.

Il fut pourtant un temps où l’on pouvait tout espérer de la politique. Les élections étaient attendues avec fébrilité. Les mécontents de tous bords croyaient en des jours meilleurs et les passions se déchaînaient, divisant la population, les familles et parfois même les couples au gré des engagements de chacun.

Les Français ont goûté de la droite et beaucoup ont rêvé de la gauche. Et la gauche, une fois au pouvoir, s’est montrée au niveau de la droite. Est alors née une nouvelle illusion où la droite et la gauche, concepts dépassés, devaient se fondre dans un mouvement politique nouveau qui allait mettre la France en marche sous la houlette d’un banquier inspiré et largement soutenu par la caste médiatique.

L’illusion – si toutefois elle eut lieu – fut de courte durée.

Qui croit encore en la politique? Qui en espère un mieux-être quelconque ? Qui a encore confiance dans ces partis auxquels, d’élections en élections, nous déléguons notre part de souveraineté?

De moins en moins de gens à l’évidence.

Portée par une défiance largement relayée par les réseaux sociaux et de nombreux blogueurs, l’antipolitique a le vent en poupe.

Les professionnels de la politique et les « savants » qui les étudient – les politologues – sont eux-mêmes d’accord sur un point: la démocratie va mal!

Si les spécialistes et les premiers concernés le disent, pourquoi ne pas les croire? Que ce soit au « café du commerce » où se relayent les ragots de comptoir, ou dans le monde de l’analyse fine et subtile des rouages de notre société, le constat aboutit aux mêmes conclusions. Il est accablant.

On aurait pu croire que la population française, gavée par les sirops médiatiques et tenue en laisse par les crédits à la consommation, avait fini par s’acclimater d’un système, certes imparfait, mais supportable au bout du compte. Que nenni: il a suffi d’une étincelle dans un moteur diesel pour déchaîner un incendie collectif d’une ampleur sans pareille. Une jacquerie moderne, toute de jaune vêtue, a surgi de l’inconscient collectif français pour crier son rejet et sa défiance à l’égard de toute forme de représentation politique et son exaspération à être ponctionné de partout. Du jamais vu.

Qu’est ce qui ne va pas dans le fonctionnement du système politique? Qu’est-ce qui cafouille dans la relation entre les gouvernés et leurs gouvernants pour que le fossé soit si béant qu’il apparaît tel un gouffre à ciel ouvert?

Nous allons tenter de le comprendre au travers de cet ouvrage que j’ai voulu volontairement court. Il va à l’essentiel et se veut une contribution originale et constructive à ce mouvement critique et de fond.

Vous vous en rendrez compte à sa lecture, il contient les germes d’un changement radical et pacifique de la société, en clair d’un nouveau paradigme.

Incapable d’unifier la société parce qu’elle repose sur la division et la concurrence féroce, la politique s’avère dans l’impossibilité fonctionnelle d’appliquer les principes de félicité sur lesquels elle repose.

N’allez donc pas croire qu’une nouvelle forme de gouvernement va vous être proposée dans cet ouvrage avec, comme le font les chantres des mouvements dits antisystème, la création d’un énième parti politique censé faire ce que les autres n’ont su réaliser.

Au contraire, ce livre remet totalement en cause les fondements mêmes sur lesquels s’appuient les régimes prétendument démocratiques qui régissent nos sociétés occidentales modernes. Il est, dans son essence même, profondément révolutionnaire.

Vous n’y trouverez aucune attaque personnelle contre les acteurs du monde politique.

La distinction entre l’homme et sa fonction paraît essentielle. Ce qui nous intéresse ici, ce ne sont pas les hommes qui le composent mais les rouages du système. Je propose de mettre cette mécanique à nu pour mieux en comprendre les dysfonctionnements.

Dans la première partie de cet ouvrage, je vous propose d’étudier les symptômes et de voir ce qui ne va pas. Nous étudierons ensuite les causes pour finir par proposer un « schéma thérapeutique » qui se veut être – preuve que ce livre est ambitieux dans sa démarche – la pierre angulaire de ce que pourrait être le monde à venir.

Vous allez en effet découvrir un système relationnel original et jamais médiatisé unissant de manière harmonieuse les gouvernants et les gouvernés. Ce « système » a été baptisé synarchie par un certain Saint Yves d’Alveydre, celui qui l’a « révélé » pour la première fois il y a maintenant plus d’un siècle.

Vous découvrirez bien vite qu’il ne s’agit pas, comme l’ont propagé certains complotistes ou d’autres auteurs qui donnent au terme synarchie un sens différent, d’un sombre complot, mais d’un projet universel, pacifique et généreux.

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Jean-Michel Grandsire

Jean-Michel Grandsire

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